Grève annoncée des meuniers : le dialogue se poursuit

Dans un communiqué publié le 8 février dernier, le Groupement des industries meunières du Cameroun (GIMC) annonçait la suspension, et ce jusqu’à nouvel avis, de toute livraison de farine et de son de blé dans l’ensemble du territoire national. Soucieux de la nécessité de maintien du dialogue social, le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a convoqué une réunion de concertation regroupant les membres du GIMC dans son cabinet hier.
Il ressort de cette assise, tenue à huis clos, que les machines des meuniers vont continuer à tourner et que la farine de blé continuera d’être livrée. Une décision prise de manière consensuelle avec les meuniers, qui ont toutefois tenu à justifier leur décision portant suspension des livraisons de farine et de son de blé. Selon des indiscrétions, la mise sous scellés d’une unité de production de farine de blé par la délégation régionale du Commerce du Littoral est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Et a incité les meuniers à publier le communiqué du 8 février. D’après nos sources, l’établissement aurait été scellé pour augmentation unilatérale des prix de farine.
De leur côté, les meuniers se plaignent du non-respect des engagements pris par les pouvoirs publics en termes de fiscalité et d’ajustement des prix à la vente. Des mesures qui devaient permettre aux meuniers de mieux faire face à l’augmentation des prix du blé sur le marché international. Si des sources introduites indiquent que les pouvoirs publics ont tenu la quasi-totalité de leurs engagements du point de vue de la fiscalité, tel ne serait pas le cas sur le plan de l’ajustement des prix. A ce propos, le gouvernement avait demandé aux meuniers de sursoir à toute augmentation des prix durant tout le dernier trimestre 2021 et pe...