Cannes 2025 : la Palme d'or va en Orient
- Par G-Laurentine ASSIGA
- 26 mai 2025 13:11
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Le réalisateur iranien Jafar Panahi est l'heureux lauréat de la 78e édition, avec son film « Un simple accident ».
C'est donc fini. Ce 24 mai 2025, le rideau est tombé sur la 78e édition du Festival de Cannes. Le glamour, les flashes, les robes longues et extravagantes n’ont pas éclipsé l’essentiel, heureusement. Le cinéma a repris la parole pour parler fort. Très fort, en ramenant chacun sur une pudeur vestimentaire pour sauver ce qui reste encore de valeurs dans ce monde du paraître. À bien scanner la sélection officielle, on comprend pourquoi il fallait éviter la distraction. La politique était au menu. Le ton a été donné dès la cérémonie d'ouverture le 13 mai. Robert De Niro, sacré Palme d'honneur, exigera que certains décideurs ne tuent pas la culture par leur manque de vision. Juliette Binoche, la présidente du jury, enfonce le clou : « Le vent des douleurs emporte les plus faibles, les otages du 7 octobre – et tous les otages, les prisonniers, les noyés… (...) Guérir nos ignorances et lâcher nos peurs, notre égoïsme, changer de cap et, face à l'orgueil, redonner de l'humilité ». Le chemin était tout tracé pour qu'un film à connotation politique soit sacré. C’est sans véritable surprise que « Un simple accident » de Jafar Panahi a décroché le graal. Un film clandestin, tourné sous surveillance, porté par des comédiens au bord de l’abîme, et qui s’impose comme un manifeste pour la mémoire, la justice et la dignité humaine. Quelques heures plus tôt, le film avait déjà remporté le prix de la Citoyenneté.
Le réalisateur iranien, interdit de filmer dans son pays, a défié la censure avec courage, livrant une œuvre fiévreuse où l’intime rencontre le politique. En recevant la Palme, Panahi, voix tremblante mais ferme, a rendu hommage à « celles et ceux qui n’ont pas le luxe du silence ». Cannes aime ces gestes-là, ces films brûlants qui rappellent pourquoi l’on fait encore du cinéma. Quelques mois après sa sortie de prison, Jafar Panahi s’est retrouvé face à une question essentielle : que faire de tout cela ? ...
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