« Une invitation claire à nous dépasser »

Me Régine Dooh Collins, présidente de la Chambre nationale des notaires du Cameroun.

Le chef de l’Etat vient de signer un décret portant statut et organisation de la profession de notaire. Ce texte arrive 30 ans après le premier décret signé en 1995. Comment l’accueillez-vous ?
Suite à la promulgation du décret portant statut et organisation de la profession de notaire au Cameroun, permettez-moi d’emblée d’exprimer, au nom de la Chambre nationale des notaires, notre sincère gratitude à Son Excellence M. le président de la République, pour sa constance sollicitude à l’endroit de notre profession, car il a toujours veillé à ce que celle-ci puisse s’exercer dans un cadre approprié. Nous accueillons donc cette décision avec satisfaction et reconnaissance. Le notariat joue un rôle fondamental dans l’architecture juridique de notre pays, et voir notre statut placé au cœur des préoccupations de la plus haute autorité de l’Etat est un signal fort. C’est une marque de considération, mais aussi une invitation claire à nous dépasser pour mieux répondre aux attentes des usagers du service public notarial.

Plusieurs changements sont à noter. On observe par exemple une plus grande implication du bureau de la Chambre dans l’accès à la profession et même face à des cas disciplinaires. Comment en est-on arrivé là, selon vous ?
Nous saisissons cette occasion pour saluer la collaboration qui a prévalu tout au long du processus d’élaboration de ce texte, entre le ministère de la Justice, notre tutelle, et la Chambre nationale des notaires du Cameroun. La Chambre jouait déjà un rôle en matière disciplinaire, conformément au cadre juridique initialement applicable à la profession de notaire. Il convient surtout de relever que le nouveau décret renforce les pouvoirs administratifs de la Chambre relativement aux conditions d’exercice de la profession, notamment la tenue d’un registre d’inscription des aspirants par la Chambre nationale des notaires, etc.

L’accès à la fonction est désormais conditionné par la détention d’un Master I en droit au moins, et non plus d’une licence. Une raison à cela ?
L’exigence du Master I en droit pour l’accès à la profession vise à mettre en adéquation le niveau de formation de l’aspirant avec les connaissances requises pour pourvoir exercer la fonction de notaire.

Ce texte devrait-il faciliter le recrutement de notaires au Cameroun ? Le dernier examen y relatif remonte à des années…
L’initiative du recrutement des nouveaux notaires appartient exclusivement au ministère de la Justice, qui en apprécie l’opportunité. L’avis de la Chambre nationale des notaires peut être donné en la matière lorsqu’elle est sollicitée. Précisons que le dernier examen conduisant au recrutem...

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