Croix-rouge en Afrique centrale : des nouvelles du front humanitaire

Stéphane Bonamy chef de délégation du Comité international de la Croix-rouge pour l’Afrique centrale s’apprête à quitter le Cameroun où il aura passé quatre années au service de l’humanitaire. Principalement dans la gestion des opérations de secours d'urgence en faveur des victimes de conflits armés et de violences. Résidant à Yaoundé, il a été au four et au moulin dans les régions en crise depuis son arrivée le 15 août 2021. CT a rencontré le chef de délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour l'Afrique centrale (Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale et Sao Tomé-et-Principe) pour faire le point avant qu’il ne s’envole pour la Suisse, sa prochaine destination.

Vous êtes parvenus au terme de votre mandat en terre camerounaise et en Afrique centrale dans son ensemble. Pensez-vous avoir atteint les objectifs fixés ?
La promotion des règles du droit international humanitaire (DIH) auprès de tous ceux qui sont chargés de les respecter ou de les faire respecter faisait partie de nos objectifs. Après quatre années de travail, je pense que cet objectif est globalement atteint, même si des efforts doivent encore être poursuivis. Nous entretenons un dialogue bilatéral régulier, tant à Yaoundé que dans les régions opérationnelles. Le rôle spécifique du CICR est désormais bien identifié, en particulier par la Primature et certains ministères-clés. Il reste toutefois certains aspects qui méritent d’être mieux consolidés. 


Quels sont les faits marquants que vous retenez de ces quatre années passées au Cameroun ?
Parmi les nombreux événements marquants, j’en retiens un en particulier, récent, qui touche à la protection de la mission médicale. L’accès aux soins dans les zones de conflit constitue un enjeu majeur. Au Cameroun, les structures médicales sont régulièrement la cible de pillages, d’occupations, ou font face à des obstructions diverses : menaces, enlèvements de personnel, arrestations, destruction des équipements… Ces situations ont pour conséquence des établissements fermés, des équipes médicales absentes ou limitées dans leurs horaires, des soins interrompus. Il est essentiel que les acteurs armés comprennent leur rôle dans le maintien de services de santé opérationnels, même en contexte de conflit. Trop souvent, les impératifs militaires prennent le pas sur ceux de la mission médicale. Retrouver un équilibre est crucial. C’est tout le sens du dialogue que nous avons mené avec l’ensemble des porteurs d’armes. À cet égard, je considère comme un fait marquant le terrain d’entente récemment trouvé entre le minist&eg...

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