« Les cybercriminels innovent constamment »
- Par Maimounatou
- 25 juil. 2025 14:18
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Mounir Nji Amine, expert en cybersécurité.
Les mobinautes sont régulièrement pris au piège des hackers à travers de fausses promesses d’emploi, formations gratuites, sondages, bons d’achats ou des recrutements dans de prestigieuses entreprises. Qu’est-ce qui justifie la prolifération de cette pratique ?
La recrudescence des arnaques en ligne au Cameroun est multifactorielle, exploitant des vulnérabilités systémiques et comportementales. Pour le premier cas, le taux de chômage élevé, particulièrement chez les jeunes, crée un terrain fertile. Les arnaqueurs ciblent le désespoir en faisant miroiter une vie meilleure. Ensuite, on a l’explosion du numérique. L’accès généralisé aux smartphones et l’utilisation massive des réseaux sociaux facilitent la diffusion rapide de messages frauduleux. La facilité de créer de faux profils et l’usurpation d’identité sont monnaie courante. Autre cause, le manque de sensibilisation et d’éducation à la cybersécurité. Malgré les efforts d'organismes comme l'ANTIC et le Cirt, une grande partie des utilisateurs ne sait pas identifier les risques ou vérifier les sources, les rendant vulnérables aux techniques d'ingénierie sociale. Des arnaques aux transferts d'argent se multiplient, avec des escrocs se faisant passer pour des proches en détresse. Bien plus, il y a aussi la faiblesse du cadre juridique et de l'application des lois mais aussi la rentabilité de l'activité. L'arnaque en ligne est très lucrative, avec un risque perçu faible pour les cybercriminels. Ce qui encourage cette activité illicite.
Quels sont les signaux d’alerte-clés ?
Pour se protéger, il est essentiel de reconnaître les indicateurs d’une arnaque à savoir les promesses irréalistes ou trop belles pour être vraies. Toute offre d’emploi avec un salaire exorbitant sans qualifications, des gains financiers sans effort (loteries, héritages inattendus), ou des bons d’achat d’une valeur démesurée. Ensuite, les demandes d’argent ou d’informations personnelles sensibles. Toute demande de paiement (frais de dossier, visa, formation) ou d'informations personnelles/financières (numéro de carte bancaire, identifiants, pièce d'identité) pour des timbres ou autres via des canaux non officiels est suspecte. En outre, la pression. Les messages qui incitent à agir rapidement (« offre limitée », « agissez maintenant », « dernière chance ») sont des tactiques pour court-circuiter votre jugement. Autre signal : les erreurs linguistiques. Les fautes d’orthographe, de grammaire ou de syntaxe dans les messages indiquent souvent une source non professionnelle. Il y a aussi les sources suspectes comme les adresses e-mail ou Url avec des fautes de frappe subtiles, les profils de réseaux sociaux sans historique, avec peu d'amis ou de followers, ou dont les publications sont incohérentes. Bien plus, on peut évoquer le manque de personnalisation : messages génériques qui ne vous adressent pas personnellement, même s'ils prétendent provenir d'une entité qui vous connaît. Autre signal, le contact via des canaux non conventionnels comme WhatsA...
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