Résolution des conflits : les médiations africaines à la peine

Les nombreuses missions des bons offices commises par l’Union africaine ont du malà déboucher sur des solutions effectives et durables des crises à travers le continent.

L’Union africaine (UA) peine à imprimer sa marque et à s’affirmer dans la résolution des conflits à l’intérieur de ses frontières. L’organisation panafricaine qui tient à éteindre les nombreux foyers de tension et à ramener la paix à l’intérieur ou entre ses Etats membres n’arrive toujours pas à parvenir à ce noble objectif. Le dernier exemple en date est sans doute le conflit à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) où son mandataire, Joao Lourenço, n’a pas pu réunir autour d’une même table Félix Tshisekedi et Paul Kagame. En sa qualité de médiateur désigné de l’UA, le président angolais n’a pas réussi à obtenir de ses homologues congolais et rwandais un accord de cessez-le-feu nonobstant sa grande implication pour une paix durable et durable entre les deux voisins. La médiation africaine a finalement été supplanté par les Etats-Unis et le Qatar, visiblement plus audibles et plus influents aux yeux des principaux acteurs de cette crise. 
En Libye, l’organisation panafricaine éprouve la même difficulté à faire entendre sa voix et à aider ce pays à sortir de l’interminable bourbier dans lequel il est englouti depuis l’assassinat de Mouammar Kadhafi en 2011. Tout comme au Mozambique, l’UA n’arrive pas à trouver une sortie de crise dans la région de Capo Delgado. Dans plusieurs autres conflits, lorsqu’elle n’est pas reléguée au second plan, elle est tout simplement aux abonnés absents, regardant les médiations étrangères faire la pluie et le beau temps, au gré de leurs intérêts et de leurs agendas respectifs.
Généralement dépassée par les événements, elle ne sent pas compétente dans la plupart des cas à assumer cette mission de ramener la paix à l’intérieur de ses frontières. 
Or, lors de sa création le 25 mai 1963, l’Organisation de l’unité africaine (OUA), ancêtre de l’Union africaine, entendait mettre un terme à l'ingérence étrangère et donner au continent uni une voix forte sur l’échiquier international. Plus de 60 ans plus tard, ce noble objectif semble avoi...

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