Et si la loi resserrait la vis…

83 déclarations de candidature à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. C’est le record enregistré par Elections Cameroon. Si 13 d’entre elles ont été jugées conformes, 68 ont été rejetées pour diverses raisons, alors que deux autres ont simplement été classées, parce qu’elles ne répondaient à aucune des deux catégories de candidatures attendues : soit indépendante ou alors présentée par un parti politique. Les motifs de rejet des 68 candidatures mentionnées plus haut laissent à réfléchir. Citons en quelques-uns : absence de l’âge légal requis ; absence de l’extrait d’acte de naissance ; absence de la déclaration sur l’honneur ; absence de l’attestation d’inscription sur une liste électorale ; absence de versement du cautionnement… Certains parmi ces postulants ont eu jusqu’à 11 pièces manquantes à leurs dossiers. Pas moins ! Les uns et les autres ont néanmoins pu déposer leurs dossiers à la Direction générale des Elections ou dans l’un des démembrements régionaux de l’organe. Cette floraison de candidatures à Elecam a laissé entrevoir pour certains, une vitalité du processus démocratique au Cameroun, alors que pour d’autres, la fonction présidentielle est trop importante pour devenir un objet de jeu pour des aventuriers.
Ce qui amène de nombreux observateurs à s’interroger sur ce qui a pu permettre une telle inflation. Les premiers regards se portent sur le cadre législatif en vigueur au Cameroun. Une simple demande sur papier format A4, déposée auprès de la Commission de réception mise sur pied au sein d’Elections Cameroon peut être considérée comme une déclaration de candidature. Pour le reste, on va introduire un recours au Conseil constitutionnel. Pourquoi ne pas procéder à...

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