Qualité du service téléphonique, accès au pétrole lampant, etc. : il faut veiller au grain

Le communiqué à l’issue du Conseil de Cabinet présidé hier par le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.

« Sous la présidence du Premier ministre, chef du gouvernement, S.E Joseph Dion Ngute, s'est tenu le jeudi 31 juillet 2025 à partir de 10h à l'auditorium de ses Services, un Conseil de Cabinet auquel ont pris part les ministres d'Etat, les ministres, les ministres délégués ainsi que les secrétaires d'Etat.
L'ordre du jour comportait les points ci-après :
1.    l'exposé du ministre des Postes et Télécommunications sur « les actions à l'œuvre en vue de l'amélioration de la qualité de service dans le secteur de la téléphonie mobile » ;
2.    l'exposé du ministre de la Santé publique sur « les diligences en cours dans le cadre de la reprise des travaux de construction des centres hospitaliers régionaux de Bamenda et de Buea » ;
3.    le compte-rendu du ministre de l'Eau et de l'Energie portant sur « les mesures prises afin de garantir  l'approvisionnement adéquat du marché national en pétrole lampant ».
Intervenant au terme de l'allocution introductive du chef du gouvernement, le ministre des Postes et Télécommunications a précisé que la qualité de service dans le secteur de la téléphonie mobile a trait au niveau de performance qu'un réseau ou un opérateur garantit à ses abonnés en matière de couverture, de continuité du signal, de débit, de délai de transmission et de fiabilité. Ces exigences sont en corrélation avec les obligations qui incombent aux opérateurs conformément aux cahiers de charges, et dont il appartient à l’Agence de Régulation des Télécommunications d'assurer le contrôle, suivant les standards internationaux. Ainsi, en sus des paramètres essentiellement techniques, la perception de l'usager est prise en compte pour évaluer cette performance.
S’appesantissant sur l’état des lieux en la matière, le ministre a fait savoir que les rapports du régulateur et ceux des autres experts mettent en exergue des éléments caractéristiques tels qu'une continuité de service insuffisante, une couverture incomplète et inégale du territoire national ainsi que des congestions récurrentes et des débits fluctuants causés par la saturation progressive des infrastructures, qui sont vieillissantes.
Bien qu'il existe quelques facteurs exogènes susceptibles de justifier ces résultats mitigés sur la qualité de service, il apparaît que la performance des opérateurs de téléphonie mobile est essentiellement compromise par des problématiques endogènes liées aux investissements insuffisants ; ces derniers étant en inadéquation avec la croissance du trafic. Il convient, en outre, de relever la maintenance approximative des équipements et la non mutualisation des infrastructures par les entreprises concernées.
Le ministre a enfin présenté les mesures prises pour inverser la tendance qui est observée, lesquelles portent, dans le cadre d'une action immédiate, sur l'organisation des campagnes d'inspection dédiées à l'évaluation de la qualité de service et à la notification des directives spécifiques aux opérateurs. Par ailleurs, une approche structurelle est mise en œuvre, dans l'optique de consolider la régulation et la transparence. Il s'agit également de mettre l'accent sur le développement des infrastructures appropriées et leur protection idoine à travers le renforcement des dispositifs juridiques et techniques.
Prenant la parole à son tour, le ministre de la Santé publique a fait savoir que la construction des Centres hospitaliers régionaux (CHR) de Bamenda et de Buea sont des composantes du volet santé du Plan d'urgence triennal (Planut). Dans le cadre de ce Programme spécifique, les villes de Yaoundé et de Douala ont notamment bénéficié de la réhabilitation des hôpitaux généraux, tandis que les autres chefs-lieux de région devaient être dotés de formations hospitalières de deuxième catégorie. A cet effet, les CHR de Bafoussam, d'Ebolowa, de Garoua, de Bertoua et de Ngaoundéré ont été réceptionnés et inaugurés, tandis que celui de Maroua est en cours de finalisation.
S'agissant des CHR de Bamenda et de Buea, les travaux lancés et réalisés à hauteur de 10%, ont été suspendus en 2018, en raison de l'environnement sécuritaire. Les concertations ayant récemment réuni les différents acteurs ont permis d'identifier les diligences à mettre en œuvre aux plans administratif, financier et sécuritaire pour la reprise des chantiers.
D'une manière générale, il convient de relever que deux marchés ont été signés le 28 octobre 2024, à l'effet de recruter un assistant à la maîtrise d'ouvrage. Aussi, le processus d'actualisation des marchés de l'entreprise chargée des travaux a permis d'obtenir la levée des clauses de sauvegarde auprès du ministre des Marchés publics.
Cependant, les aléas qui ont caractérisé les projets en question ont suscité, au fil du temps, un déficit de l'ordre de 30 milliards F CFA sur le budget initial. Des démarches ont été initiées par le gouvernement pour compléter cette enveloppe financière.
Faisant le point sur la disponibilité du pétrole lampant, le ministre de l'Eau et de l'Energie a d'abord apporté des clarifications sur les mécanismes régissant la mise sur le marché de ce combustible. Il est ressorti que, le Dual Purpose Kerosene (DPK) qui est importé est déclassé à hauteur de 70% en Jet A1, lequel est destiné à l'aviation, et à concurrence de 30%, dans l'optique d’être distribué en qualité de pétrole lampant.
 Ce dernier est mis à la consommation sous deux formes. D'une part, il s&rs...

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