« Il est important d’avoir les émanations de notre patrimoine »

Ruben Binam Bikoï, musicien et promoteur du Centre culturel Ubuntu.

Quel est le concept de convivialité que vous aimeriez donner à cet endroit ?
Alors, le concept de convivialité, il est dans le nom, c'est Ubuntu, parce que Ubuntu signifie « vous êtes parce que nous sommes » et « nous sommes parce que vous êtes ». Donc, pour nous, l'idée c'est d'avoir un lieu qui permet ces échanges, un lieu qui est convivial, qui permet aux uns et aux autres de se recentrer, de se retrouver, de voyager et surtout d'aller à la rencontre des univers culturels divers. Je pense simplement comme ça, à titre de modèle, sans avoir eu à m'inspirer spécialement de ces lieux, au Baiser Salé, qui est basé sur la place parisienne. Ce jazz club, je crois qu'il est beaucoup plus petit que le Centre culturel Ubuntu, mais il a construit sa notoriété au niveau international et elle est indiscutable. Dans la même veine, il y a également le Club Balattou à Montreal. Ces espaces ont peut-être d'une certaine manière aussi fait appel à l'inspiration de ce que nous avons aujourd'hui à travers le Centre culturel Ubuntu. La difficulté chez nous au Cameroun c'est qu'on accède difficilement à des lieux de mémoire ou à des lieux culturels qui sont valorisés pour tout le monde. Il est important d’avoir les émanations de notre patrimoine et de notre identité culturelle.


Comparativement aux structures de coopération culturelle plus ancienne, la préoccupation d’une programmation artistique continue est récurrente dans les espaces culturelles locaux. Comment comptez-vous relevez ce défi ? 
Effectivement, c'est un défi de tous les instants. Nous avons commencé par ce que je vous ai expliqué, par constituer une équipe. Avant même que le centre ne prenne la forme actuelle, nous avons travaillé penda...

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