Initiative : Ruben Binam et son « Ubuntu »

Une allée pavoisée de verdure, des rideaux à base de lacets de chaussures accueillent le visiteur désireux de faire son entrée à l’auditorium du Centre culturel Ubuntu. Ruben Binam Bikoï s’y trouve ce lundi en fin d’après-midi en compagnie de la chanteuse Gaëlle Wondje. Le binôme est en pleine séance de coaching des candidats finalistes du plus ancien concours de la chanson au plan national. Les ondes musicales émanant des artistes sur la scène ne perturbent pas la quiétude d’observateurs de prestige tapissant les murs. Des icônes et musiciens de légende, des acteurs et personnages de renom de la culture afro savamment sélectionnés. Au pif : Anne-Marie Nzie, Marthe Zambo, Ekambi Brillant, Richard Bona, Louis Armstrong, Miles Davis, Nkotti François, Henry Njoh, Manu Dibango, Morgan Freeman, Jay Lou Ava, Lapiro de Mbango… « Aujourd'hui, je suis presque à 34 ans de carrière puisque j'ai commencé très jeune. J'ai eu le sentiment que mon histoire est très mal connue et que les personnes aussi qui m'ont porté ne sont pas suffisamment valorisées. Et il était important pour moi d'avoir aussi un endroit où je peux dire que ces personnes ont contribué à ce que j'existe et à ce que je fais », souligne Ruben Binam, non sans adjoindre ses parents les Pr. Charles Binam Bikoï et Fidèle Binam parmi « ces phares directionnels ».
Pour les habitués des lieux et des milieux culturels de la capitale, le site du centre culturel Ubuntu a longtemps été le siège d’Alizé Equateur Records, le label de production créé par Ruben Binam Bikoï. « La préoccupation du label s'est élargie, au-delà de l'enregistrement phonographique ou des éditions musicales, à la question de l'accompagnement des artistes vers la sc&eg...