« Le problème, c’est l'amateurisme de certains gestionnaires »

Pr. François Edimo, président de la Commission de contrôle des Organismes de gestion collective.

L’organisation africaine de la Propriété intellectuelle à récemment organisé avec le ministère des Arts et de la Culture, une session sur le droit d'auteur, un secteur qui semble souffrir au Cameroun d'une sorte de maladie incurable. Comment l'OAPI peut-elle aider à en faire de la création culturelle une vraie industrie ?
Il faut appréhender l'importance de ce séminaire sur un plan transversal car la gestion du droit d'auteur concerne aussi bien les Organismes de gestion collective (OGC) que les usagers. Pour les OGC, il sera question de capitaliser les expériences partagées, les échanges pour optimiser les opérations de collecte et de répartition du fruit de l'exploitation des œuvres de l'esprit. Ils seront donc outillés pour élargir l'assiette des perceptions et devraient avoir les clés pour une répartition équitable et juste, afin que les contestations concernant généralement les disparités des montants perçus, leur valeur dérisoire, soient réduites à leur plus simple expression. Pour les usagers, ils sont appelés à prendre conscience de leur contribution dans l'amélioration des conditions de vie des artistes, des hommes et femmes de culture. Il s'agira d'intégrer que tous, nous sommes débiteurs et qu'en nous acquittant de notre obligation, nous réduirons les souffrances des artistes mais davantage celles de leurs familles.


Pourquoi, d'après vous, le droit d'auteur a-t-il tant de mal à faire vivre les créateurs d'œuvre de l'esprit au Cameroun ?
Les artistes vivent du droit d'auteur peut-être pas aisément mais ils passent régulièrement à la caisse. Ceux de la Société camerounaise des droits voisins (SCDV) passent à la caisse au moment où je vous accorde cette interview après les instructions du ministre des Arts et de la Culture. Les montants ne sont pas conséquents d'abord parce que les sociétés de gestion collective sont relativement jeunes mais surtout à cause de la réticence des usagers à s'acquitter de l'obligation de payer. C'est le lieu de passer un message : en payant le droit d'auteur, on permet aux créateurs des œuvres de l'esprit de tirer profit de leur labeur, de scolariser leurs enfants, de se soigner etc. 


Le cadre juridique a été réformé il y a une vingtaine d’années, mais curieusement, il n'y a jamais autant d'instabilité dans les différentes sociétés de gestion collective. Où se situe le problème ?
Effectivement, la loi régissant le droit d'auteur au Cameroun date du 19 d&eac...

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