Sabrina Onana : plongée vers les racines

Sabrina Onana, un nom qui prend progressivement de l’ampleur dans le milieu cinématographique français et européen. La France, pays qui l’a vu naître il y a 27 ans et où elle s’est établie depuis une décennie. Elle y a bouclé son parcours académique par un master en sociologie contemporaine à l'ENS-Paris Saclay et à la Sorbonne. Mais les racines de cette sociologue de formation se trouvent en Italie et au Cameroun. Ayant grandi à Naples dans une famille 100 % italienne du fait de la séparation de ses parents, ce n’est que plus tard dans son accomplissement de soi qu’elle va redécouvrir ses origines en provenance du « continent ». « Je n’ai pas eu de transmission concernant mes origines camerounaises. J’ai moi-même entrepris ce voyage de recherche et de réappropriation de mes origines africaines », s’est-elle confié il y a quelques mois sur les ondes d’Africa Radio.
Une démarche qui imbibe l’œuvre artistique Sabrina Onana. Créatrice de mode de la marque de vêtements Vêtue d’Art, elle est également photographe et réalisatrice de cinéma documentaire. De documentaires-témoignages plus exactement abordant les thèmes de l’identité, de la redéfinition des codes de la beauté, de la quête de soi en contexte diasporique. Un style et des axes que l’on retrouve dans le court métrage « Les enfants de la diaspora » sorti l’an dernier. Mais également dans les deux longs métrages qui l’ont précédé : « Crossing the color line » (2022) et « Je suis noire, je suis belle » (2023). Des films sélectionnés dans plus de 60 festivals, projetés et primés à l'international. Cette année, « Les enfants de la diaspora » a été projeté à Buea durant le Cameroon International Film Festival et à la 11e éd...