Economie numérique : la révolution amorcée

Depuis 2018, les pouvoirs publics ont multiplié les actions visant à capitaliser les opportunités qu’offre ce secteur. Multiplication du nombre de start-ups, développement des plateformes pour la gestion des épidémies animales, dématérialisation des procé

Le septennat des Grandes opportunités a connu une augmentation du débit des actions posées par le gouvernement pour booster l’économie numérique. La voie à suivre dans ce chantier avait été tracée par le président de la République, Paul Biya, dès l’entame de son mandat. Et cela s’est concrétisé par des documents conçus par le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), en bonne intelligence avec les acteurs du secteur privé. Cette dynamique s’appuie sur des données qui révèlent que l’économie numérique est le principal facteur de gain de compétitivité pour les économies des pays. Selon la Banque mondiale, elle représente environ 15,5 % du PIB mondial, près de 30 % de la croissance mondiale. Selon le World Development Report, l’économie numérique croît 2,5 fois plus que l’économie traditionnelle. Au Cameroun, le Minpostel estime l’impact du numérique sur la croissance économique est à peu près 5 %.
Dans l’optique de mieux capitaliser ce potentiel, le Minpostel a élaboré le plan dénommé « Cameroun numérique 2020 », document de référence du gouvernement en matière de développement de l’économie numérique. Il a pour ancrage la vision du Cameroun à l’horizon 2035 et ambitionne d’en faire un pays numérique. Ce plan est bâti autour des trois grands piliers de l’économie numérique : développement des infrastructures de communications électroniques large bande et des secteurs de l’informatique et de l’électronique ; activités nées du développement des TIC ou nouvelle économie ; transformation des secteurs d’activités existants. Il envisageait d’augmenter la contribution de ce secteur au PIB de 5 % en 2016 à 10 % en 2020, la création d’emplois directs de 10 000 en 2016 à 50 000 en 2020 et la hausse des impôts collectés de 136 milliards de F en 2016 à 300 milliards de F en 2020.
Rendu à 2024, plusieurs résultats ont été enregistrés. L’amélioration significative de l’index de développement des TIC est par exemple passée de 38,2 en 2023 à 42,6 en 2024. Tandis qu’on enregistre une amélioration considérable du taux de pénétration d’Internet qui a atteint 46 % en fin 2023, contre 30 % en 2020. Dans un discours bilan en fin d’année 2024, le ministre des Postes et Télécommunications Minette Libom Li Likeng notait que, dans le domaine du développement postal, l'opération d'assainissement du marché s’est poursuivie, afin d’amener les opérateurs y exerçant à se conformer à la réglementation et d’améliorer la compétitivité du secteur, à travers la digitalisation de leurs opérations, entre autres. En matière de développement de l'écosystème numérique national, la mise en place du Programme d’accélération de la transformation numérique du Cameroun (PATNUC) est un fait incontestable. Dans le cadre de cette initiative qui vise à accroître la portée et l’utilisation des services numériques pour stimuler l’emploi et l’entrepreneuriat au Cameroun, plusieurs activités ont été menées. Il s’agit de l’organisation de la 1?? édition de l’« AgriTech Innovation Challenge », en vue de la sélection des start-ups qui proposent des meilleures solutions agricoles numériques ; du démarrage des ac...

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