Mali : cinq ans de transition déjà

Le 18 août 2025 a marqué le cinquième anniversaire du coup d’Etat militaire qui avait renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) en 2020. Après une courte période de transition dirigée par des civils, les militaires ont pris le contrôle du pays. Les putschistes avaient auparavent nommé à la tête du gouvernement, Bah N’Daw puis Moctar Ouane jusqu’en mai 2021, lorsque l’armée a repris la situation en main. Pour justifier le putsch de 2020, les militaires avaient mis en avant, la détérioration de la situation sécuritaire, notamment dans le Nord du pays confronté aux attaques djihadistes. Autre argument avancé : la mauvaise gouvernance politique et économique du pouvoir d'IBK. Jugé corrompu et inféodé à l'ancienne puissance coloniale française, le précédent régime était aussi sous le feu des critiques en raison des difficultés économiques. 
Aujourd’hui, une avancée est visible. Pour Nouhoum Sarr, membre du Parlement malien, la situation du pays s'est nettement améliorée. « La quasi-totalité du territoire national est désormais sous le contrôle de l'État. La respectabilité de notre pays n'est plus à démontrer sur la scène internationale. L'autonomie décisionnelle est une réalité. Plus personne ne décide à la place des Maliens. Nous sommes conscients de la situation économique et nous avons l'obligation de tout mettre en œuvre pour que, parallèlement au financement de la guerre, que l'on puisse trouver une solution à éponger la dette intérieure, à créer plus de conditions d'investissements, à faire en sorte que le secteur privé malien puisse être renforcé », se félicite-t-il. 
Cependant, la situation économique reste une préoccupation majeure. Idem de la question sécuritaire. Toutefois, plusieurs réformes ont été adoptées :...