Efficace, mais…
- Par ETOUNDI
- 22 août 2025 11:39
- 0 Likes
Facebook et WhatsApp sont devenus les premiers recours pour signaler une disparition, bien avant les démarches officielles. Mais ce réflexe numérique, pose de nombreuses questions.
Ils postent une photo, un prénom, un dernier lieu où la personne a été vue… puis implorent les internautes de partager « au maximum ». En quelques minutes, des centaines de personnes relaient l’avis de disparition. Au Cameroun, le recours aux réseaux sociaux est devenu le moyen le plus rapide – et parfois le plus efficace pour déclencher une mobilisation autour d’un proche disparu.
Dans la capitale, plus d’un avis sur deux circule aujourd’hui d’abord sur Facebook avant d’être signalé à la police. Même réflexe à Douala ou à Bafoussam, où les groupes WhatsApp de quartiers servent aussi de relais. En juin dernier, l’appel lancé pour un étudiant de Ngoa Ekelle disparu avait été partagé plus de 17 000 fois en moins de vingt-quatre heures. C’est finalement un conducteur de moto-taxi à Ekounou, alerté par le post d’un ami, qui l’a identifié en train d’errer près d’un carrefour.
Cette efficacité tient à la grande réactivité des communautés locales : anciens camarades d’école, voisins, associations religieuses… Tous partagent sans attendre que les autorités réagissent. Résultat : des cas sont résolus en quelques jours, là où une enquête classique aurait pris des semaines.
Mais cette force peut aussi devenir une faiblesse. Certaines rumeurs naissent dans les commentaires et prennent rapidement une ampleur incontrôlable. En avril dernier à Yaoundé, un avis de disparition concernant une jeune femme a dégénéré en accusation publique contre un proche, sans aucun fondement. Il aura fallu un démenti de la famille et une intervention policière pour calmer les réseaux.
Autre problèm...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires