Professions d’auxiliaires de justice : les réalités de l’accès

Devenir avocat, huissier de justice ou notaire au Cameroun demande un vrai concours de patience. Heureusement, les textes revus ces dernières années posent les bases d’un nouveau départ.

Ça bouge dans les corporations judiciaires au Cameroun. Cinq ans déjà d’une certaine effervescence autour des professions libérales qui ne cessent de faire courir du monde. 2016 lauréats ont ainsi rejoint le petit tableau du Barreau du Cameroun. Ils ne sont pas encore des avocats pleins mais doivent faire leurs preuves pendant deux années de stage et passer un dernier concours pour passer le cap. Ces 2000 lauréats sur l’étendue du territoire national ont réussi à passer les mailles dans un lot de plus de 5000 candidats enregistrés. C’est qu’aucun concours n’avait plus été organisé au sein de cette corporation depuis 10 ans. Le dernier remontant à février 2014. Soit 10 ans d’attente pour les aspirants à cette profession. Les passionnés du droit ne désespèrent pourtant pas. Autant que ceux qui ont réussi à franchir la première étape d’inscription au petit tableau de l’Ordre des avocats. L’autre challenge, c’est l’organisation par le ministre en charge de la Justice, d’un autre concours pour la fin du stage. Là encore, l’accès au Barreau n’est pas garanti, même si les concernés arborent déjà une robe noire. Le métier d’avocat est une profession libérale dont l’accès n’est pas aussi évident que le prévoit le texte qui organise la profession depuis 1990 au Cameroun.
Réalité pas si éloignée chez les notaires. Officier public institué pour recevoir tous les actes et contrats auxquels les parties doivent ou veulent faire donner le caractère d’authenticité attaché aux actes de l’autorité publique, il ne court pas les rues. Du moins, pas au Cameroun. Un toilettage du texte qui organise la profession suite à un décret présidentiel signé le 16 juillet 2025 ouvre un peu plus les vannes. Sans doute pour augmenter le nombre de professionnels qui constituent la Chambre nationale des notaires du Cameroun. Déjà, l’âge d’accès qui passe à 22 ans, puis, la condition minimale d’un Master I en droit public ou d’un diplôme juridique équivalent. Là, c’est l’une des nouveautés du texte. Il y a surtout que la Chambre n’avait pas accueilli de nouveaux membres depuis près de 30 ans. Jusqu’à ce que l’examen de premier clerc soit organisé le 14 janvier 2023 sur décision du ministre de la Justice. Verdict : 25 lauréats ont rejoint les rangs de la profession en qualité de premier clerc et devront passer deux ans aux côtés de praticiens pleins et attendre un autre concours pour &eci...

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