Living Together Festival : Stanley Enow accorde les dernières notes

À deux jours du concert de clôture du Living Together Festival (LTF), une énergie intense monte dans les murs feutrés du Mpah Dooh Studio au quartier Nsam à Yaoundé. Depuis la veille, dès 16 h, des notes de guitare s’en échappent, mêlées aux percussions, aux voix des chœurs… et à quelques éclats d’instructions. Au centre de cette fourmilière musicale : Stanley Enow, figure du hip-hop camerounais et initiateur du projet. En véritable chef d’orchestre, il règle les derniers détails. La pièce est modeste, à peine 15 m², mais l’ambiance est électrique. Une quinzaine de personnes y travaillent d’arrache-pied : musiciens, choristes, techniciens. Le répertoire est passé au crible, chaque respiration synchronisée. Ça chauffe, malgré l’air conditionné. Mais pas assez pour étouffer l’entrain général. Tous sont ravis de rejouer une séquence encore et encore, tant que la note parfaite n’est pas atteinte. « Ici, je préfère qu’on monte avec quelque chose de plus fort », lance Stanley Enow, concentré entre deux reprises. Le batteur est sur le qui-vive. « C’est mieux de descendre d’un cran », ajuste-t-il plus tard, toujours à l’écoute. Son visage réagit à la moindre fausse note. Il veut la précision. Il veut la qualité. Il travaillera jusqu’à 19 h.
Ce concert, prévu au stade militaire de Yaoundé, marque le point d’orgue du festival, lancé en juin dernier. Sa première phase, du 19 au 21 juin, avait mis l’accent sur des débats, foires et activités socio-économiques. Cette seconde phase, d’abord reportée puis relocalisée, prendra une dimension résolument artistique. Plusieurs artistes de renom ont confirmé leur participation : Tenor, Kameni, Krys-M, Lucky +2, Kocee, Fanicko, Petit-Malo, et ...