Import-substitution : premiers acquis

La réduction du déficit de la balance commerciale passé de 600 milliards de F en 2023 à 250 milliards de F en 2024 est l’un des marqueurs de cette politique de diminution des importations. Des efforts sont en cours pour accélérer la cadence.

Pour la première fois depuis 2020, le Cameroun a enregistré une baisse du déficit de sa balance commerciale. Selon le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, citant le rapport sur l’économie camerounaise 2024, le déficit est passé de près de 600 milliards de F en 2023 à 250 milliards de F en 2024. A la manivelle, une batterie d’initiatives de l’Etat pour renforcer la production locale, parmi lesquelles le Plan intégré d’import substitution agro-pastoral et halieutique (PIISAH) 2024-2026 d’un montant de 1371,5 milliards de F et dont l’objectif est de contribuer à réduire le déficit de la balance commerciale via le remplacement des produits importés par la production locale. La signature le 14 août dernier de sept documents contractuels entre le Minepat et des Directeurs généraux de sociétés et coordonnateurs de projets dans le secteur agropastoral et halieutique vient donner une nouvelle impulsion à la cause. 13,55 milliards de F leur ont été remis pour poursuivre les efforts déjà entrepris. Ainsi, la Banque camerounaise des Petites et moyennes entreprises (BC-PME) a reçu 9,2 milliards de F en vue d’accompagner les opérateurs privés impliqués dans la production de spéculations couvertes par le PIISAH. Les 4,3 milliards de F restants ont été transférés à l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), à l’Office céréalier, à la Société de développement et d’exploitation des productions animales (Sodepa), à l’Upper Nun Valley Development Authority (Unvda Ndop), au Projet Viva Logone, ainsi qu’au Projet Viva Bénoué.
Ces dernières années, le Cameroun a enregistré des importations record en dépensant en moyenne 3000 milliards de F par an entre 2013 et 2021 pour l’achat de biens alimentaires (riz, poisson, blé, maïs, huile de palme, etc.), d’après le Minepat. La facture a atteint 4000 milliards de F en 2022, poussée par la crise du Covid-19. Une situation qui a porté le déficit de la balance commerciale à environ 1500 milliards de F cette année-là. 
Depuis l’entrée en scène du PIISAH pour renverser la vapeur, 6000 tonnes de riz ont été produites. Mais le chemin est encore long, puisque le Plan vise la production de 464,5 milliers de tonnes de riz pour 2026, afin de réduire les importations de 70%. Pour le moment, 13 000 tonnes de farine panifiable sont sorties d’usine, alors que l’objectif de production cumulée projetée est fixé à 303,6 milliers de tonnes. Autre effort annoncé, la production supplémentaire d’huile de palme de l’ordre de 60 000 tonnes en 2026, elle qui se situe à environ 450 000 tonnes actuellement. Ceci devrait se faire à travers la réhabilitation de 5000 hectares de plantations végétales et d’agro-industries avec ...

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