Bankim:  « Quartier latin » de l’Adamaoua

 L’arrondissement qui présente l’un des plus forts taux de scolarisation de la région, présente bien d’autres spécificités.

Le saviez-vous ? Bankim présente une carte scolaire pouvant faire pâlir de jalousie : 306 écoles primaires et maternelles, à cycle complet. S’y ajoutent, de nombreux établissements relevant du secondaire. Cette bonne couverture en institutions éducatives, constitue l’un des acquis de cette unité administrative. Limitrophe de Ngambé-Tikar, département du Mbam-et-Kim dans la région du Centre et de Magba, département du Noun dans l’Ouest,  Bankim, l’un des trois arrondissements du Mayo-Banyo, partage en outre une frontière de plus de 40 kilomètres avec le Nigeria.  Localité la plus éloignée de Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua, Bankim, est unique en son genre.
Il faut parcourir plus de 600 kilomètres à partir de Ngaoundéré,  avant d’atteindre  le « village des baobabs », autre appellation de Bankim, pas du tout usurpée. Car, l’un des éléments qui capte l’attention du touriste, c’est le nombre de baobabs au mètre, carré. Pour le chef supérieur El Hadj Ibrahim Gah II, cet arbre sacré est l’un des « symboles » de la ville. Pour visiter la cité des Tikar, des Mambila, des Kwanja…, le voyageur doit faire beaucoup de calculs. En partant de Ngaoundéré, il traverse au moins une dizaine d’agglomérations, dont les plus connues sont : Nyambaka, Meiganga, Dir, Ngaoundal, Tibati, Banyo, Mayo-Darlé. Il parcourt donc une bonne partie du territoire de la région.  Le voyage prend une journée. Située à cheval entre Bafoussam et Banyo, Bankim fait partie de la plaine du Mayo-Banyo. La localité est rendue aussi célèbre du fait de la présence sur son sol du barrage sur la Mapé, cours d’eau qu’il partage avec Magba. L’activité de pêche est assez développée dans le coin. La contrée attire de nombreux pêcheurs maliens, nigériens, nigérians, et de nombreuses populations venant de l’Extrême-Nord, du Centre, de l’Ouest et du Nord-Ouest…Un agropole de poissons est en gestation.
La nature cosmopolite de la population ne se limite pas  au chef-lieu de l’arrondissement. Le brassage est bien visible, même dans les villages et cantons comme Nyamboya, Bandam, Tchamba, Songkolong, Somié, Atta, entre autres. Le centre-ville de Bankim, vitrine de l’arrondissement, a amorcé une mue qui a néanmoins de la peine à se consolider.  La municipalité que dirige le très discret Philippe Njowe a construit un marché moderne.  L’équipement marchand est cependant confronté au défi de l’entretien. A l’entrée de la ville, en venant de Nyamboya, le nouveau siège de la mairie sort de terre. Le bitumage annoncé du tronçon Magba-Bankim-Nymaboya-Mayo-Darlé, donnera certainement un coup de fouet au développement de ce grand pôle de production agro-pastorale. Car Bankim souffre de l’enclavement, et notamment de l’état de ses routes.
Mais sa dynamique population, son élite, ses terres, ses cours d’eau, sa richesse culturelle, ses sites touristiques comme la falaise de Yimbere entre Mayo-Darlé et Nyamboya, ses traditions construites autour de la mythologie des Tikar ou encore des Mambila et des Kwanja, constituent d’importants atouts.

Vision

 Lazare Dolou:   « Le désenclavement est en cours »

Chef de station CRTV Adamaoua, élite.

« La commune de Bankim est une merveille. Rares sont ces communes où l’on dispose d’autant de potentialités. Vous avez un barrage de retenue d’eau, un sol fertile favorisant l’agriculture et l’élevage, une population dynamique. Progressivement, le d&...

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