Nouvel ordre de santé publique en Afrique: Des pesanteurs à lever
- Par Jeanine FANKAM
- 30 nov. 2023 19:48
- 0 Likes

Elles ont été identifiées lors de la Conférence internationale annuelle qui vient de se tenir dans la capitale zambienne.
En vue de la réalisation de sa vision en matière de santé publique, l’Afrique a du pain sur la planche. En dehors des programmes à long terme qui vont du renforcement des institutions de santé, à la construction d’un partenariat respectueux, orienté vers l’action, en passant par la densification des ressources humaines, il est évident que de gros obstacles existent qui nécessitent des interventions immédiates. Un des grands freins actuels à la sécurité sanitaire en Afrique est la psychose au sujet de la vaccination. Depuis le COVID-19, trop de choses se sont dites, entretenant le doute au sein de la population.
La chute brutale de la couverture vaccinale chez les enfants, due à la méfiance, est l’une des pires conséquences de cette pandémie. « 12,7 millions d’enfants en Afrique n’ont pas reçu une ou plusieurs doses de leurs vaccins de routine à la fin de 2021 », affirme le Dr.Tsague Dongmo Landry, membre du comité scientifique de la troisième édition de la Conférence internationale annuelle sur le santé publique en Afrique (CPHIA). Selon l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance), il s’agit de la plus forte baisse de couverture vaccinale infantile depuis 30 ans. Du coup, ces enfants ne sont pas protégés contre les maladies mortelles évitables par la vaccination comme la rougeole, la coqueluche, la diphtérie, la poliomyélite, etc. Il faut absolument lever le doute et briser les hésitations autour de la vaccination. « Il faut aussi veiller à assurer l’équité vaccinale pour tous les enfants et favoriser davantage l’accès à ceux des zones reculées ou des localités affectées par les crises sécuritaires », ajoute le Senior Health Adviser à l’Union africaine.
La fuite des cerveaux dans le secteur de la santé est une autre gangrène à soigner en Afrique.
Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ajouté 37 pays africains à la liste de ceux qui sont exposés à une aggravation des pénuries des travailleurs de la santé en raison de l’exode des cliniciens. Même si ce phénomène n’est pas nouveau, il entrave l’accès aux soins de santé de qualité et creuse le ratio malade-personnel de santé. On parle de moins de deux agents de santé pour 1000 habitants en Afrique alors que certains pays comme la Suède ont 4,3 médecins et 10,9 infirmiers pour 1000 habitants. La croissance démographique et l’inflation sont d’autres problèmes qui alourdissent la situation D’ici à 2030, on prévoit que l’Afrique connaîtra une pénurie de 6,1 millions de travailleurs de la santé si cette situation reste inchangée.
Le changement climatique est aussi une autre pesanteur. Il est cité comme un véritable vecteur des maladies en Afrique. « Les sécheresses prolong&e...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires