Garde présidentielle : déjà 40 ans !

Un service interreligieux, comme pour rappeler que Dieu est au début de tout. C’est ainsi que la Garde présidentielle (GP) a lancé hier à Yaoundé, les manifestations marquant son 40e anniversaire, qui vont s’étendre sur trois jours. Née des cendres de l’ex-Garde républicaine, à la suite des événements malheureux du 6 avril 1984, la Garde présidentielle a vu le jour le 21 mai 1985 à la suite d’un décret du président de la République. Hier donc, le stade de football de cette unité d’élite au quartier Obili, aux missions spécifiques, a servi de cadre à un service interreligieux conduit par les trois aumôniers (catholique, musulman et protestant) de la Garde présidentielle. Sous le regard du chef de corps, le colonel Raymond Jean Charles Beko’o Abondo, entouré pour la circonstance de ses principaux collaborateurs, d’anciens de la Garde présidentielle et des populations des zones environnantes, histoire de démontrer que malgré les délicates missions qui sont les siennes, la GP entend toujours garder un visage humain.
Dans leurs prêches, les aumôniers de la Garde présidentielle ont rendu gloire au Très haut pour le parcours de cette unité des forces de défense qui atteint aujourd’hui l’âge de la maturité. Pour les responsables de la Garde présidentielle qui ont plutôt choisi une célébration dans la sobriété, il s’agit de jeter un pont entre le passé et l’avenir en magnifiant la formidable histoire de tous les pionniers de ce corps d’élite, en commençant par le premier commandant de la GP, le colonel Titus Ebogo, décédé dans sa retraite le 4 août 2024 à 94 ans. Des manifestations qui visent également à consolider l’esprit patriotique et le lien Armée-nation, « à travers le partage du concept de citoyenneté » qui, pour les responsables de ce corps, est synonyme d’engagement individuel sous toutes ses formes, y compris celle de défense du pays. Pour marquer cet événement, le commandement de la Garde présidentielle a choisi de récompenser le mérite de ses employés civils avec des distinctions honorifiques qui vont être décernées dans les jours à venir à plus d’une cinquantaine d’entre eux. Outre les écoles et hôpitaux, ces personnels civils sont également employés dans d’autres structures de la GP.
Pour mieux comprendre la Garde présidentielle, certains éléments du corps, déjà admis à faire valoir leurs droits ont été app...