« Il existe une demande réelle de spectacle vivant »

Quel était le message véhiculé par « Njangui, toujours ensemble ! » ?
L’an dernier, nous avons travaillé sur la rencontre et cette année sur le voyage. On a travaillé sur l’expérience de voyage intérieur de chacun avec son lot de peurs, de tentations en chemin, d’obstacles et d’objectifs en vue de l’atteinte de la terre promise. Parce que le spectacle était monté au Cameroun, la terre promise était les villes d’Ebolowa, d’Obala et de Yaoundé qui nous ont accueilli. Donc, il était question de mettre dans la tête du spectateur que partout où il se trouve, c’est sa terre promise. C’est à cet endroit qu’il doit se réaliser en collaborant avec toutes les personnes qui l’entourent. Ce voyage était aussi celui des artistes partis de Garoua, de Buea et de Douala pour se retrouver avec ceux de Yaoundé durant deux semaines en délaissant leur famille. C’était aussi celui des partenaires venus de la France, de l’Allemagne, d’Espagne et d’Italie pour aller au contact de la communauté locale avec l’ambition d’améliorer le monde par le biais de l’art.

Comment êtes-vous parvenu à concilier différentes formes d’esthétique dans ce projet ?
Être ensemble, c’est aussi laisser une part de soi. Il fallait trouver quelque chose qui fonctionne et le bon équilibre entre la commedia dell'arte, le théâtre que nous faisons ici, l’école classique, la danse, la musique, etc. Je crois que nous sommes parvenus à le faire dans la mes...