Vaccin contre le human papilloma virus : les hommes aussi

Cet agent pathogène qui est responsable des cancers du pénis, de la gorge, de la bouche, de l’anus, et des verrues génitales, peut être prévenu.

L’infection au human papilloma Virus (HPV) ne concerne pas que les femmes. Les hommes sont également touchés. Elle est ainsi responsable de cancers et de verrues ano-génitales. Selon les spécialistes, il existe plus de 200 types de HPV différents, mais tous ne sont pas dangereux. Seuls les HPV dits « à haut risque » (HPV 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58 et en particulier les HPV 16 et 18) le sont. Ces derniers types (16 et 18 du HPV) sont responsables d’environ 70% de tous les cas de cancer du col de l’utérus mais aussi des cancers de l’anus, du pénis, de la bouche et de la gorge (oropharyngés) et des verrues génitales. 
Les experts expliquent que l’infection à HPV passe souvent inaperçue jusqu’à l’apparition des complications. Les manifestations dépendent cependant du type de complication. Elles sont surtout variées, peu spécifiques et trompeuses (faux diagnostic d’hémorroïdes ou fissures anales). On note ainsi les rectorragies (saignements par l’anus). C’est le principal motif de consultation. Le patient peut ressentir une douleur anale, une sensation d’une gêne ou pesanteur anale, une brûlure ou un simple prurit, de faux besoins, un suintement séro-sanglant, une incontinence fécale, et parfois la perception d’une masse anale lors de la défécation. 
S’agissant des cancers oropharyngés (bouche et gorge), 30 à 40% de ces cancers sont également liés au HPV. Les manifestations sont banales et peuvent faire penser à un syndrome grippal. Les signes qui doivent alerter s’ils durent plus de trois semaines sont la difficulté ou des douleurs en avalant, des taches blanches ou rouges dans la bouche (aphtes), le mal de gorge, la voix enrouée, le ganglion gonflé dans le cou, la narine bouchée, le saignement de nez. 
Le cancer du pénis quant à lui est très rare. Selon le Dr Brice Edzoa, coordonnateur du Programme élargi de vaccination pour le Centre, ces dernières années, les chiffres ont augmenté de 20 à 25%. Les manifestations au niveau du pénis sont : la zone rougeâtre, l’induration ou nodule sur la tête du pénis (ou gland), ou sur le prépuce des hommes non circoncis, plaie de petite tail...

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