Construction et entretien des routes : le chantier permanent

Le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, était hier face à la presse. L’objectif de cette rencontre était de faire le point sur les différents chantiers routiers, mais aussi d’éclairer l’opinion sur les contraintes de la construction et de l’entretien des routes.
Évolution et contraintes des chantiers routiers
S’exprimant sur ce point, le ministre a souligné qu’au 31 décembre 2024, le Cameroun comptait 10 575 km de routes bitumées. Actuellement, plus de 1000 km sont en cours de bitumage à travers le pays. Le réseau routier national est passé de 55 000 km en 1984 à 121 873 km aujourd’hui. Pour les chantiers en cours d’exécution, Emmanuel Nganou Djoumessi a déclaré qu’aucun projet n’était abandonné. Certains peuvent connaître des arrêts intermittents en raison de contraintes. Au registre de ces difficultés, la rareté des financements, consécutive à un contexte international tendu ; les fortes pluies, conséquences logiques des changements climatiques qui ont un effet négatif sur les infrastructures routières, entre autres. Sur la situation de certains projets, les travaux sur la route Ngaoundéré-Garoua devraient être lancés d’ici la fin de cette année. Sur la pénétrante ouest de la ville de Douala, une entreprise a déjà été contractualisée. Les activités à réaliser portent sur la restauration de l’intégralité de la chaussée et le nettoyage des caniveaux afin de fluidifier la circulation des biens et des personnes. D’autres projets d’envergure ont été réalisés et livrés. C’est le cas de la route Yaoundé-Brazzaville, de la route Yaoundé-Ngaoundéré en passant par Ntui-Yoko-Lena, du pont sur le fleuve Logone et de sa jumelle sur la Cross River, etc.

Coût des projets et implication des entreprises locales
Sur cette préoccupation, Emmanuel Nganou Djoumessi a expliqué que la formation des coûts de construction d’une route ou d’une autoroute tenait compte de plusieurs paramètres. Notamment, l’option technique, l’environnement économique global, car l’entreprise à qui l’on confie un marché prend en compte le volume des investissements à consentir. Il y a aussi l’environnement d’exécution des travaux qui intègre la nature du sol et d’autres contraintes à surmonter. Dans le cadre de la réali...