« Des implications significatives à plusieurs niveaux »
- Par Yvette Mbassi
- 14 juil. 2025 10:14
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Bidoung Mkpatt, ministre des Arts et de la Culture, explique.
Qu’implique cette reconnaissance de Diy-Gid-Biy par l’Unesco ?
La reconnaissance du paysage culturel de Diy-Gid-Biy des Monts Mandara en tant que patrimoine mondial de l'Unesco constitue un enjeu majeur tant sur le plan local qu'international. Cette inscription est le résultat d'un long processus visant à préserver et promouvoir un site exceptionnel qui reflète l'interaction entre l'homme et son environnement. En intégrant ce site dans la liste du patrimoine mondial, l’Unesco met en lumière l'importance des pratiques culturelles et des traditions locales qui ont façonné ce paysage au fil du temps. Cette reconnaissance valorise non seulement l'identité culturelle des communautés locales, mais elle encourage également une transmission intergénérationnelle des savoir-faire et des coutumes. Des initiatives éducatives peuvent émerger, visant à sensibiliser les jeunes générations à leur patrimoine culturel, ce qui contribue à un renforcement du sentiment d'appartenance et de fierté. Ensuite, sur le plan économique, la désignation de Diy Gid Biy comme patrimoine mondial peut entraîner une augmentation significative du tourisme. Les sites classés attirent généralement des visiteurs du monde entier, ce qui peut stimuler l'économie locale grâce à la création d'emplois dans le secteur du tourisme, l'hôtellerie et la restauration. Toutefois, il convient de souligner que cette croissance économique doit être gérée de manière durable. Les autorités locales doivent veiller à ce que le tourisme ne nuise pas à l'intégrité du paysage culturel, en établissant des réglementations appropriées et en promouvant des formes de tourisme responsables qui respectent à la fois l'environnement et les communautés. En ce qui concerne le volet environnemental notamment, la protection de Diy-Gid-Biy implique une attention particulière à la conservation de la biodiversité et des écosystèmes locaux. La communauté internationale et les acteurs locaux sont encouragés à collaborer pour mettre en place des stratégies de gestion durable qui préservent non seulement le patrimoine culturel, mais également les ressources naturelles qui lui sont inhérentes. Cela peut inclure des projets de reforestation, de gestion des eaux et de protection des espèces menacées, contribuant ainsi à la durabilité environnementale. Au-delà de tout ceci, ce qu’il faut retenir est que la reconnaissance du paysage culturel de Diy Gid Biy comme patrimoine mondial de l'Unesco a des implications significatives sur plusieurs niveaux. Elle renforce la culture locale, stimule des opportunités économiques grâce au tourisme et facilite la conservation de l'environnement. Toutefois, ces avantages doivent être équilibrés avec les défis liés à la gestion durable du site. La coopération entre les différents acteurs est essentielle pour garantir que cette reconnaissance profite véritablement aux générations présentes et futures.
Après l’inscription du Nguon, du Ngondo et de Diy-Gib-Biy, le Cameroun ne compte certainement pas vous arrêtez en si bon chemin. Quels sont les prochains dossiers ?
D’abord, il est crucial d’identifier les éléments culturels qui présentent un intérêt pour une inscription sur la liste du patrimoine immatériel. Le Cameroun regorge d'un ensemble varié de savoir-faire traditionnels, notamment la poterie, le tissage et la sculpture, des pratiques culturelles, allant des danses et musiques traditionnelles aux coutumes culinaires pratiquées par diverses communautés et qui pourraient faire l'objet de candidatures prochaines. Nous sommes d’ailleurs en attente à la fin de cette année, des résultats du Mvet que nous avons en partage avec le Gabon et le Congo, représentatif de l’aire culturelle Fang-Beti et du Gurna de l’aire Soudano-Sahélienne, qui fait également l’objet d’une candidature transfrontalière avec le Tchad. L’année 2026 verra, nous en sommes convaincu, la reconnaissance du Achu, savoir-faire culinaire Grassfield. Un autre aspect significatif pourrait être le rituel des rites de passage, observé dans plusieurs communautés. Ces cérémonies, qui marquent la transition d'un groupe d’âge à un autre, sont souvent accompagnées de pratiques artistiques uniques, de chants et de danses, reflétant ainsi une riche culture de transmission des valeurs communautaires. A cet effet, « le So’o » fait l’objet de recherches et d’études approfondies pour la préparation d’une candidature, étant donné son rôle primordial dans l’éducation et la formation des jeunes au sein de la société Fang-Beti. Le patrimoine culturel matériel n’est pas en reste. Après l’inscription du paysage culturel de Diy-Gid-Biy des Monts Mandara, le Cameroun envisage de poursuivre avec le site mémoriel de Bimbia, les tunnels ferroviaires de Njock, la grande case Grassfield, les chutes d’Ekom Nkam, les Gorges de Kola et j’en passe. L’avenir du patrimoine culturel camerounais sur les listes de l'Unesco semble prometteur avec une multitude d'éléments ayant le potentiel de...
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