« Je conseille aux jeunes de ne pas attendre les emplois salariés »
- Par Sonia OMBOUDOU
- 30 juil. 2025 11:02
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Astrid Ide Ndongmo Ndangang, Ceo Yeülah.
Lorsque le président de la République demande aux jeunes d'oser, cet appel a-t-il eu un impact positif dans votre carrière ?
L'appel du président de la République a été perçu comme une incitation à l’innovation et à la confiance en soi. Une interpellation directe à sortir de ma zone de confort et à mettre en œuvre mes capacités. Et, même face aux difficultés, cela m'a motivé à m'engager davantage dans mes projets professionnels et à ne pas attendre que tout me soit donné ou soit parfaitement réuni pour commencer. Cet appel a eu un impact positif. Il a renforcé ma détermination et changé ma vision de voir les choses.
De nombreuses structures de financement des activités de jeunes dans la création d'emplois existent. Comment jugez-vous leur efficacité ?
Ces structures ont le mérite d’exister et de soutenir les jeunes dans leurs projets. Ce qui est déjà un pas important. Leur capacité reste cependant un peu mitigée, car parfois on n’a pas de statistiques réels sur leur impact. D’autant plus que beaucoup de jeunes se plaignent du fait que la majorité des projets est réservée à 80 % pour l'administration. C’est-à-dire à la réalisation des séminaires, des apprentissages, des consultations, la location des espaces ou encore la gastronomie. Mais le financement réellement les projets c’est souvent 20%. Dès lors, ce pourcentage ne permet pas d'avancer par rapport à son cahier de charge. Or, ce sont des projets bien pensés. Et si on utilisait la plus grosse part des fonds pour le financement des projets proposés, les bénéficiaires allaient vraiment décoller. Il faudra aussi résoudre le problème de transparence, et surtout, veiller à une large communication autour de ces financements. Je relève aussi qu’il n'y a pas de réel suivi des projets sur le terrain. Car, il y a certains aspects qui échappent aux jeunes entrepreneurs. Pourtant, le suivi du projet permettra au fur et à mesure de déceler certains manquements et de soutenir le jeune afin qu’il puisse capitaliser ce programme.
Le chef de l’Etat a décidé de ramener le coût de la formation professionnelle dans les structures publiques de 500 000 à 50 000 F. Quelle appréciation en faites-vous lorsque l’on sait que de nombreuses structures de formation dans ce domaine ont été créées ?
Cette décision est à saluer, car elle démocratise l'accès à la formation professionnelle, surtout pour les jeunes issus de familles modestes. La multiplication de ces centres de formation peut contribuer à réduire le chômage en offrant des compétences concrètes et adaptées au marché de l'emploi. C'est bien de libéraliser la formation professionnelle en la rendant accessible, mais il faudrait que le contenu de cette formation rende le jeune compétent, lui permette de s’auto-employer. Il faudrait par la suite qu'on veille ...
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