Salons de coiffure hommes : David contre Goliath

Baies vitrées et jet d’eau miniaturisé. Carrelage effet marbre. Lustres, écrans plats et miroirs XXL dans tous les recoins. « Le Barbier », construit sur près de 100 m2, brille de mille feux en face de la Gare voyageurs au lieu-dit Dakar en bas au quartier Olézoa dans l’arrondissement de Yaoundé III. Dès l’entrée, l’on est tout de suite frappé par la fraîcheur qui s’y dégage. Ici, toutes les pièces sont climatisées. Ce 6 juillet, alors que les six postes de coiffeurs sont déjà occupés, les prochains clients attendent leur tour au niveau du mini-bar. Sous un l’éclairage plus tamisé, le thé et le café partagent les meubles en bois d’Ebene avec des jus et d’autres liqueurs. De jeunes dames aux formes voluptueuses assurent le service. « Il n’y a pas de quoi s’ennuyer dès que vous entrez chez nous. De l’accueil aux soins, nous avons misé sur le confort pour permettre à tout le monde de se sentir à l’aise », confie le promoteur, Juvénal Laval Enguene.   
« Dégradé », « Boule à zéro » ou encore « Taper Mid » à la Jude Bellingam, tout-petits, adolescents et adultes soumettent leur Afro à différentes coupes. Revêtus d’une tenue de travail marron au logo du salon, Guy Serge Okong, le gérant et ses collègues coiffeurs ont près de 30 tondeuses à leur portée pour satisfaire chaque client. Après avoir réalisé sa boule à zéro, l’un des clients est mis sous casque chauffant pour un traitement en profondeur. Il sera ensuite dirigé vers la cabine dédiée à la pédicure-manucure sur fauteuil massant. « C’est ce confort et la qualité du service qui me pousse à venir faire mes soins ici régulièrement. On a tendance à croire que seules les femmes ont droit à cette mise en beauté. Que non ! Les hommes ont aussi besoin de ces moments de relaxation », confie un client. Des salons modernes de ce genre, spécialisés dans les soins pour hommes, incluant la coupe de cheveux, le rasage et l'entretien de la barbe et de la moustache se multiplient dans la ville de Yaoundé. Des barbershops qui mettent finalement à mal les petits salons de...