Réconciliation au Soudan : un défi majeur

L’absence d’un consensus rend difficile une sortie de cette guerre qui déchire ce pays depuis avril 2023 et éloigne les chances d’une conciliation durable.

La situation qui prévaut en ce moment au Soudan est pleine d’incertitudes sur un retour imminent à une paix durable. Après plus de deux ans d’une crise sanglante, les conditions de vie sont plus qu’alarmantes avec plus de 7,7 millions de personnes, la moitié de la population du pays, officiellement classée en situation d'insécurité alimentaire par la plateforme IPC, partenaire de l’ONU. La même source indique que parmi elles, plus de 83.000 sont confrontées à une insécurité alimentaire « catastrophique ». Selon les Nations unies, depuis le déclenchement de la crise, les violences ont fait près de 25 000 morts et déplacé plus de 10 millions de personnes. A ce jour, cette sale guerre a déjà englouti 13 des 18 États du pays avec des destructions massives, des famines et des violations contre les civils.
Pendant ce temps, les forces gouvernementales fidèles au général Abdel Fattah al-Burhan, chef du Conseil souverain au Soudan, et les Forces de soutien rapide (FSR) sous les ordres du général Mohamed Hamdan Dagalo dit Hemedti s’affrontent à l’arme lourde à Khartoum, la capitale, et dans plusieurs autres localités du pays. Entre temps, chacun dirige de son côté un gouvernement parallèle, rendant complexe la situation sur le terrain et faisant évaporer les chances d’un retour à la paix. Mais, l’Union africain a d’ores et déjà rejeté l’existence d’un gouvernement parallèle. 
Jusqu’ici, pas de consensus clair et les différentes tentatives de médiations internationales tardent à aboutir à une cessation durable des hostilités. Les missions de bons offices entreprises par les États-Unis et l’Arabie saoudite n’ont jusqu’à présent pas réussi à faire taire les armes.
La présence des puissances étrangères comme la Chine, la Russie, l'Iran et la Turquie qui s’impliquent dans le conflit au gré de leurs intérêts dans la région ne facilite pas les choses. 
Selon toute vraisemblance, la paix et la réconciliation ne sont pas pour demain. En janvier dernier, dans un discours à la Nation dans le cadre du 69e anni...

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