Crush présidentiel

L'avant campagne présidentielle est déjà bien animé, notamment sur les réseaux sociaux. Du coup, on comprend qu'il y a des élections qui se gagnent sur le terrain, à grand renfort de meetings et de promesses de développement. Et puis il y a celles qui se jouent sur TikTok, à coups de filtres, de "challenge" et de "stories" bien ficelées. Au cœur de ce buzz : un certain Hiram Samuel Iyodi. D'après les réseaux sociaux, il ne serait pas un simple candidat, mais le nouveau "crush" des jeunes Camerounai..ses. D'après ces jeunes...influencées, il serait le plus "charismatique", le "pain croustillant".
Ainsi, loin des débats sur les programmes politiques et les projets de société, la popularité (virtuelle?) de ce candidat repose sur ses atouts naturels. 
Sur la toile, les commentaires flatteurs se multiplient : « C'est lui ou rien ! » ; « Il est trop beau, je vote pour son sourire ! » ; « Le gars est d'abord frais! ». Ne nous demandez pas si toutes ces admiratrices sont régulièrement inscrites sur une liste électorale. 
Ceci a au moins un avantage non négligeable. Ça crée un climat apaisé et tait les débats clivants et les attaques parfois virulentes des uns contre les autres sur les réseaux sociaux. Bien plus, on imagine des jeunes électeurs prêts à voter pour lui s'il promettait un Wi-Fi gratuit et des filtres Instagram de meilleure qualité. Ou alors, s'il organise la " boom boom party " tous les jeudis à la présidence. Car, chez ces électeurs prêts à porter "Sami" à la ...