Fortifier les fondations
- Par Rousseau-Joel
- 06 août 2025 10:24
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Le Cameroun a l’ambition de devenir un pays émergent, c’est-à-dire un nouveau pays industrialisé. Pour y parvenir, le pays doit moderniser son appareil de production et sortir d’une économie dominée par l’exportation des matières premières agricoles et minières essentiellement non transformées et dont les prix dépendent des aléas de la conjoncture internationale. Dans les conditions actuelles, il n’est pas surprenant que le taux de croissance estimé en 2025 soit de 2,4% sur un objectif de 8%. Le Cameroun affiche également une création insuffisante d’emplois dans le secteur formel. Pour inverser cette tendance, le pays s’est doté d’un Plan directeur d’industrialisation en 2016. La vision à l’horizon 2030 dans ce domaine est de faire du Cameroun le commutateur (fournisseur d’énergie électrique), le nourricier (fournisseur de produits agro-industriels) et l’équipementier (fournisseur de biens d’équipement notamment les meubles) de l’Afrique centrale et du Nigeria, ce grand voisin peuplé de plus de 200 millions de consommateurs. Ainsi, deux principales orientations du développement du secteur industriel ont été retenues. A savoir : la promotion de l’industrie manufacturière pour donner de la valeur aux nombreuses ressources naturelles du pays et le rattrapage technologique. Le périmètre stratégique identifié comporte quant à lui neuf sous-secteurs industriels moteurs : énergie, agro-industrie et numérique mais aussi filières forêt-bois, textile-confection-cuir, mines-métallurgie-sidérurgie, hydrocarbures-pétrochimie-raffinage, chimie-pharmacie et construction-services-professionnels-scientifiques-techniques.
Cependant, pour que le secteur manufacturier devienne l’un des moteurs de l’économie et apporte une contribution significative au Produit intérieur brut (PIB), aux exportations des biens et services de haute qualité et à la création d’emplois massifs par les usines, le gouvernement doit poursuivre la mise en place des prérequis nécessaires comme il l’a si bien commencé. L’objectif étant de mettre un terme au déficit infrastructurel qui retarde l’accélération du processus d’industrialisation enclenché. L’énergie électrique étant un important facteur de production industrielle, on a vu, ces dernières années, la construction de plusieurs barrages hydroélectriques dont le plus grand est celui de Nachtigal (420 MM), des centrales photovoltaïques, des nouvelles lignes de transport d’électricité, le remplacement en cours des poteaux en bois par ceux en béton armé, etc. Pour rendre l’énergie disponible et moins chère, le gouvernement a annoncé que la cadence de la construction d’autres ouvrages serait maintenue. En effet, les nouveaux projets envisagés concernent : l’aménagement hydroélectrique de Kikot (500 MW) sur le fleuve Sanaga ; de Grand Eweng toujours sur la Sanaga (1040 MW) ; de Katsina Ala (285 MW) &agra...
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