Défis : une cadence à tenir
- Par Sainclair MEZING
- 06 août 2025 11:10
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Amélioration de la fourniture en énergie électrique, préférence nationale dans la commande publique et accélération de l’implémentation de la politique d’import-substitution sont quelques défis qui interpellent le Cameroun pour son industrialisation.
Les ambitions affichées et les actes posés montrent que les pouvoirs publics sont résolument engagés à accélérer l’industrialisation du pays. Mais à l’observation, il y a encore beaucoup à faire. L’attente de l’objectif dépend en effet, en grande partie d’un certain nombre de préalables.
Amélioration de l’offre énergétique
Le premier préalable est une offre énergétique conséquente. Avec une population sans cesse croissante, le pays reste confronté à un déficit énergétique du fait d’une demande qui continue d’être supérieure à l’offre. Des barrages ont été construits, mais les délestages fréquents affectent considérablement les ménages, d’un côté, et le secteur industriel, de l’autre. Le barrage de Nachtigal sur le fleuve Sanaga est une réalité, avec ses sept groupes déjà opérationnels et constitue l’une des fiertés du septennat finissant. Mais l’arrivée de cette infrastructure ne comble pas la forte demande croissante au regard des projets industriels qui naissent. Il est donc question de réduire les coupures d’énergie à travers un meilleur entretien des équipements électriques existants. Ceci garantit un fonctionnement optimal des entreprises qui emploient par ailleurs des milliers de Camerounais.
Transformation locale
L’autre défi concerne l’import-substitution, notamment le volet lié à la transformation locale des produits ; qu’elle soit entière ou partielle. C’est la voie incontournable pour que les produits camerounais aient de la valeur ajoutée et se vendent mieux à l’extérieur. Il faudrait donc qu’ils soient plus compétitifs et puissent par ailleurs bénéficier d’une meilleure exposition dans les espaces marchands, tout en étant plus accessibles pour les consommateurs. Parce qu’il faut le dire clairement, le « Made in Cameroon » d’aujourd’hui et de demain doit accorder plus de place aux produits manufacturés. Aucun secteur n’est épargné par cet impératif de transformation locale (agriculture, élevage, bois, mines, etc.). Dans le même temps, un équilibre s’avère nécessaire dans la restriction de l’importation des produits pouvant être satisfaits par l’offre locale et par le relèvement graduel de la taxation des biens importés que peut produire réellement le pays. Une démarche lucide et efficace qui permettrait de réduire considérablement sa dépendance vis-à-vis de l...
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