Bureaux de vote : certaines dénominations changent

Les bureaux de vote ne porteront plus les noms de casernes militaires, de chefferies traditionnelles, de cases à palabres, de corps de garde encore moins dans de commissariats. C’est l’essentiel d’un message-porté signé du directeur général des Elections le 14 août dernier. À travers cette correspondance, le Dr Erik Essousse instruit tous les délégués régionaux d’Elecam de faire parvenir dans l’urgence aux services compétents, des propositions de changement de dénomination des bureaux de vote. « C’est une résolution du Conseil électoral qui découle de la concertation nationale qui a eu lieu en 2018. A quelques mois de la présidentielle d’octobre, il était de bon ton que nous rappelions à nos collaborateurs que les bureaux de vote ne doivent plus être logés dans ces enseignes », explique le Directeur général adjoint des Elections, Abdoulkarimou.   
Bien qu’il ne date pas d’aujourd’hui, ce changement de dénomination s’appuie sur l’article 96, alinéa 4, de la loi portant Code électoral qui prescrit effectivement que « tout bureau de vote doit se situer dans un lieu public ou ouvert au public ». C’est donc un vœu longtemps exprimé par les acteurs de la société civile et les partis politiques qui se réalise. D’ailleurs, depuis la diffusion de cette correspondance, les militants du Social Democratic Front (SDF) félicitent leur candidat, Joshua Osih. Car, ce dernier avait saisi le président du Conseil électoral, le 21 juillet dernier, pour la relocalisation de certains bureaux de vote. Objectif : parvenir à l’organisation d’une élection plus transparente et équitable. Cette note de Joshua Osih faisait état de 12 bureaux de vote localisés dans des casernes militaires, cinq autres au sein des états- major de l'armée et 1141 bureaux de vote établis dans des chefferies traditionnelles. « Les chefferies traditionnelles ou casernes militaires sont des lieux publics et ouverts. Sauf qu’en 2018, les partis politiques ont revendiqué qu’on sorte ces bureaux de vote de ces zones. Et c’est pour le bien de la démocratie et des libertés, nous avons respec...