Couleurs et emblèmes des candidats : les requêtes jugées irrecevables

Louis-Marie Kakdeu, deuxième vice-président national du Social Democratic Front (SDF), a eu beau argumenter encore et encore. Le Conseil constitutionnel est resté impassible et a appliqué strictement la loi : « Requête irrecevable pour cause de forclusion ». Au cours de l’audience d’hier en effet, tout s’est joué sur une question de respect des délais par les requérants, en ce qui concerne les réclamations et contestations relatives à la couleur, au sigle ou au symbole adopté par un candidat. L’article 129 du Code électoral dispose que le Conseil doit être saisi dans un délai maximum de deux jours suivant la publication des candidatures, soit le 28 juillet dernier au plus tard, puisque la liste des aspirants retenus pour l’élection présidentielle du 12 octobre dernier a été publiée par le Conseil électoral le 26 juillet. 
Or, la requête de Joshua Osih du SDF, tel que l’a expliqué le conseiller rapporteur, Adolphe Minkoa She, a été déposée au Conseil constitutionnel le 19 août dernier seulement. Ce dernier avait attaqué Serge Espoir Matomba du Peuple uni pour la Rénovation sociale (PURS), présent à l’audience hier, sur les questions de couleurs trop ressemblantes (rose pour le SDF et rouge pour le PURS), le port d’un boubou blanc sur l’image apparaissant sur le bulletin de vote et le poing levé par les deux candidats. Des éléments qui, d’après le camp du SDF, pourraient entretenir la confusion et induire les électeurs en erreur. La forclusion constatée, le rapporteur a proposé que la requête, déposée au-delà des délais requis, soit déclarée irrecevable. Conclusion partagée par les avocats du PURS, d’Elections Cameroon et du ministère de l’Administration territoriale. C’est également dans ce sens que va statuer le Conseil constitutionnel, fermant ainsi la porte à un débat au fond sur la que...