Prise en compte du genre dans le budget : encore du chemin

La question de l’impact du budget sur les femmes a été débattue hier au cours d’une session du comité de pilotage interministériel chargé du suivi de la mise en œuvre de cet outil.

Le comité de pilotage interministériel chargé du suivi de la mise en œuvre de la budgétisation sensible au genre (Bsg) au Cameroun a tenu sa première session hier, 30 juillet 2025. L’instance présidée par le secrétaire général du ministère des Finances, Gilbert Didier Edoa, a fait le point de la mise en œuvre de ce concept au Cameroun, en même temps qu’il a tracé la feuille de route pour les prochains mois. « La budgétisation sensible au genre consiste à intégrer la dimension genre dans l’ensemble du processus budgétaire pour s’assurer que les politiques publiques répondent aux besoins spécifiques de toutes et de tous. Elle n’est pas un luxe, ni une faveur, mais plutôt une exigence de justice sociale, une question d’efficacité de la dépense publique et une condition essentielle pour atteindre les objectifs de développement durable auxquels le Cameroun a souscrit », a indiqué Gilbert Didier Edoa. Cet outil permet aussi un meilleur suivi de l’impact des dépenses publiques sur les différentes catégories de la population, renforçant ainsi la transparence et la redevabilité dans la gestion des finances publiques. « La femme lorsqu’elle est autonomisée, responsabilisée, adressée au plan économique, a un impact non négligeable sur la croissance », a indiqué Gilbert Didier Edoa.
Toutefois, en matière de politiques publiques, les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des attentes, en raison notamment de la persistance des écarts entre les sexes, entre autres. « En effet, les études montrent que les inégalités de genre ont un coût économique et social certain, le potentiel des femmes étant sous-exploité. Les politiques dites neutres ne sont pas toujours équitables, et sur le plan budgétaire, les processus sont souvent aveugles aux réalités spécifiques que vivent les femmes, les filles, les hommes et les garçons», a indiqué Gilbert Didier Edoa. Pour lui, la femme est une composante essentielle de la société. Et donc, un budget qui n’adresse pas la question de ...

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