Petit-Pays : 40 ans de ferveur

L’orchestre Les Sans visas avec Mathématik de Petit-Pays en éclaireur pour « chauffer la scène ». Un préalable avant l’arrivée du « Grand maître » Rabba Rabbi. Il est 2 h 30 samedi dernier au Palais polyvalent des sports de Yaoundé. À peine huit minutes de décibels, l’obscurité prend les rênes de la scène. Stimulé par la mise en bouche, le public attend le retour de l’éclairage en reprenant « Ça va aller » de l’icône à la sérénade. La panne de générateur résolue, Les Sans visas peuvent poursuivre le travail préparatoire. À 3h08, huit « turbines » en capes roses font leur apparition. Pour la célébration de ses 40 ans de carrière musicale, Petit-Pays n’a pas fait dans l’extravagance. Pas de corbillard ou de sortie de cercueil. Une entrée sobre sur le titre « Muna moto » pour revisiter quatre décennies de tubes. « Turbo ! Turbo ! », reprend le public debout au terme de l’introduction.
Après la minute de silence observée à sa demande, « Adonaï » délivre des sanctifications à tous ses fans en quête d’élévation à travers « Loba turbo ». « Après 40 ans, ils sont toujours là », glisse-t-il après avoir communié avec son public qui n’a pas oublié le relief corporel en forme de guitare de « Maria ». La convoitise du « Neveu de Jésus », qui a également fait l’objet d’une interprétation durant le passage de Grand Barack, invité spécial du « Turbo ». En zone VIP devant l’estrade ou en fan zone dans les gradins, plusieurs spectateurs ont transformé leur espace en dancefloor. Que ce soit sur « Battoh », extrait de l’album « Frotambo » en 2007, « Sans toi » tiré de « La monako » en 2005, « Fais-moi kâlin » figurant dans le fameux double album Class M/F de 1996, le millésime « Mumi » sorti il y a 32 ans, le plaisir est rest&eac...