Palais de l’Unité : retrouvailles républicaines

Après le faste du boulevard du 20 mai, c’est au cœur du Palais de l’Unité que la célébration de la Fête nationale de l’unité s’est poursuivie dans une ambiance à la fois feutrée et majestueuse. Comme le veut la tradition, le couple présidentiel a convié ses hôtes à un moment d’échanges et de convivialité, dans ce haut lieu de la République. Habitués et novices se sont pressés dans l'écrin doré, les premiers avec la familiarité de ceux qui connaissent les lieux, les seconds avec la curiosité d'en admirer la grandeur. Tapis rouge, jets d'eau scintillants et décorations spéciales donnent le ton d'une soirée mémorable.
Dès l'ouverture des grilles à 16 h, le Palais de l’Unité s'est mué en un sanctuaire républicain. Les invités, parés de leurs plus beaux atours, franchissent le seuil, carte nominative en main. Aucun téléphone n’est admis. Ce contrôle strict, loin d'être une simple formalité, signale l'exclusivité du moment, le caractère sacré de cette communion au sommet de l'État. Les VIP, guidés vers la salle fastueuse, et les autres convives, orientés vers les jardins luxuriants, participant déjà, par leur présence, à cette mosaïque de la République. La Musique de la Garde présidentielle installe l’ambiance, les mets raffinés se laissent savourer, les conversations vont bon train. 
L'attente, elle aussi, est un élément du rituel. Elle précède l'apparition du couple présidentiel à 19h, un moment qui cristallise l'unité autour de ses figures de proue. Les youyous et applaudissements nourris qui saluent l’entrée triomphale de Paul et Chantal Biya ne sont pas de simples marques de politesse ; ils résonnent comme un écho de l'adhésion aux institutions, un hommage au garant de la nation. La disposition de l'assistance n'est pas anodine. En première ligne, les figures emblématiques de la République : présidents des institutions, Premier ministre, ministres, tous rivalisant d'opportunités pour échanger un mot ou une poignée de main avec le chef de l'État. Certains invités plus pragmatiques, se contentent de suivre la scène sur les écrans gé...